Celle qui n’appelle pas.

 

Entortillement de l’émotion autour d’un moment fragmenté.

 

La tristesse est une vague concentrique.

 

Le phonème de sa voix est une hallucination de son désir.

 

Elle aurait murmuré une note si petite qu’une nuit noire se serait éparpillée dans son oreille…

Fatiguée…

Fatiguée…

Fatiguée…

par la voix de Nâdiya qui ne chanterait pas sa solitude… Si…

 

« Celle qui appelle »                  l’œil écoute.

 

Il a fait des boules de neige avec les mots qu’elle n’a pas dit… pas à pas… pas dit.

 

Il a aimé sa peur du dire

sa crainte du sens

plus que celle de son envie de vieillir sans cette émotion.

 

Sans doute autre part sa voix enduite de cyprine miellée s’amuse avec des tympans ?

Frappées d’amaurose les ombres entortillées dans leurs filaments ont avancé dans un moment fragmenté…

 

Elle ne l’a pas appelé !

Que va-t-elle ne rien en dire ?

 

N’a pas écouté voir !

 

Celle qui appellera

 

Elle murmurera une note si petite qu’une nuit noire s’éparpillera dans son oreille…

Fatiguée…

Fatiguée…

Fatiguée…

par la voix de Nâdiya qui ne chantera pas sa solitude… Si… du vin d’un rouge sombre s’écoule de ses lèvres.

 

« Celle qui appelle »               l’œil écoute..

 

Lorsque enfin elle se rappellera l’appeler… Comment nommera t’elle l’impensable amant ?

Le silence fera écho au silence de celle qui se faufilera dans des ponctuations argentées

Il sera le regard d’Hermès dans les cavités d’Aphrodite

Il sera aussi…

son silence

                fait d’embrun et d’extase.

Sa langue dansera avec les différents frissons des abandons du plaisir.

Elle appellera… Lui…. Le sourd aux choses de l’amour ?

Lui qui d’un coup de couteau découpera cette émotion d’elle en rondelles vineuses,

Lui qui jettera dans la mer des Audaces sa fatigue…

Si…

elle venait dans son oreille oublier sa vertu.

 

Par-dessus bord

des seaux de mots usagés

à la mer

Il en garde un

pourra encore servir se dit-Il les yeux saturniens.